The show must go on!!
Writer // Christophe Dhondt - Photography // Sébastien Van de Walle
Le 6 juillet 2019, le Tour de France partira de Bruxelles. Une belle revanche pour Alain Courtois, premier échevin en charge des sports à la Ville de Bruxelles, dont le projet de stade a été éconduit faute d’un engouement politique suffisant.
Décrocher un Grand Départ du Tour de France est un sacré challenge pour une ville, quelle qu’elle soit. Alain Courtois, premier échevin MR à la Ville de Bruxelles en sait quelque chose : « Les négociations ont été ardues, la Vendée ayant reçu un accord de principe pour l’édition 2019. Nous avons néanmoins bénéficié d’une carte maîtresse exceptionnelle, en la personne d’Eddy Merckx. Pour rappel, Eddy a décroché son premier maillot jaune en 1969. Lorsque la Vendée a appris que nous souhaitions obtenir le Grand Départ en 2019 pour célébrer la victoire d’Eddy, la réponse des autorités locales a été immédiatement positive ! »
Bruxelles bénéficiera ainsi de la publicité exceptionnelle qu’offre la plus grande course cycliste du monde, qui est aussi le troisième événement sportif le plus diffusé à l’échelle du globe ! Une visibilité hors norme qui permettra à la capitale européenne de bénéficier de retombées importantes en termes d’image mais également économiques, avec des milliers de nuitées à la clé, et ce durant près d’une semaine ! Si la Ville de Bruxelles, la Région bruxelloise et le Fédéral vont injecter 5 millions € dans l’opération, « de 25 à 125 millions € seront générés par le passage du Tour à Bruxelles », explique Christian Prudhomme, directeur du Tour de France.
Le sport comme vecteur de cohésion
Celui qui a voulu rendre à la capitale du pays un écrin sportif digne de ce nom est aussi très attaché à déployer le sport dans les quartiers de la ville : « Si nous menons des projets sportifs qui concernent le sport de haut niveau, afin d’attirer l’attention du monde sur Bruxelles, nous accordons aussi beaucoup d’attention au développement du sport dans tous les quartiers de Bruxelles. C’est ainsi que j’ai lancé la Brussels Sports Night ou encore les Brussels Sports Days dans les rues, avec une infrastructure complète qui débarque dans les quartiers durant toute une journée afin d’encourager tout un chacun à s’adonner au sport. Tous les quartiers sont concernés, cela suscite un très grand engouement. Il en va de même avec le BXL Tour, avant-goût du Tour de France, qui, le 17 juin prochain, permettra à toutes et tous de suivre le parcours du Tour à Bruxelles sur 28 km, mais également de se familiariser avec la bicyclette grâce au village Bikecity, dédié aux petits comme aux grands. »
Un acharnement doublé d’une vision. En effet, Alain Courtois est convaincu des nombreux bienfaits du sport. Pour la santé d’une part, mais aussi en matière d’intégration sociale, de développement pour les jeunes ou encore de transmission de valeurs. « J’assume cette politique à deux axes : le sport d’élite et le sport pour tous. Le sport d’élite est important pour nos jeunes car il les inspire avec des modèles qui poussent tout un chacun à se dépasser, à faire mieux, tant sportivement que personnellement. Ensuite, le sport pour tous est une idée qui me tient particulièrement à cœur. Depuis mon arrivée à la Ville, j’ai amené le sport vers les Bruxellois pour en promouvoir sa pratique. J’ai ainsi lancé plusieurs événements sportifs dans les quartiers. Des événements gratuits qui permettent aux Bruxellois de découvrir moult disciplines mais aussi de dénicher de nombreux talents dont notre capitale regorge. J’ai également augmenté l’enveloppe allouée aux chèques sport qui permettent aux plus précarisés d’obtenir de belles remises sur les coûts liés à la pratique d’un sport. Le sport est universel et doit rester accessible à toutes et tous ! », conclut le libéral bruxellois.