Road to Paris 2024 - Thomas Pieters
Writer // Boris Rodesch / Photography // Sébastien Van de Walle
Thomas Pieters a signé en ouverture de saison la plus belle victoire de sa carrière, en s’imposant dans l’un des cinq tournois les plus prestigieux du DP World Tour. Le golfeur anversois, âgé de 30 ans, compte désormais six titres à son palmarès. Nous le retrouvons au Rinkven International Golf Club de Schilde, près d’Anvers.
Cette victoire à l’Abu Dhabi Championship, un tournoi estampillé « Rolex Series », t’a permis de rejoindre le top 50 mondial, synonyme de participation au Masters en avril dernier.
Depuis près de trois ans, je n’étais plus dans le top 50. Cela m’ennuyait car j’ai vraiment l’impression d’y avoir ma place. C’était difficile mentalement ; j’étais donc très heureux d’être de retour et de pouvoir participer à mon troisième Masters.
Le Masters d’Augusta, auquel tu n’avais plus participé depuis 2018…
Même ma compagne, qui m’a déjà suivi sur plusieurs tournois, a ressenti que c’était une compétition très spéciale. Que ce soit pour les joueurs ou pour le public, si tu as eu la chance d’y participer une fois, tu veux y être tous les ans.
Au Masters en 2017, tu avais réalisé l’une des meilleures performances de ta carrière en terminant quatrième, lors de ta première participation !
Je me suis retrouvé à deux coups du leader avec quatre trous à jouer, ce n’est pas comme si j’avais été en tête du tournoi. J’avais une petite chance de victoire et je me suis battu jusqu’au 72e trou. J’ai joué agressif et j’ai tout donné. Je ne retiens que du positif de ce Masters.
Tu es désormais le numéro 1 du golf en Belgique, devant Thomas Detry et Nicolas Colsaerts. Si tu devais présenter brièvement ton parcours golfique ?
J’avais cinq ans quand mes parents nous ont emmenés jouer pour la première fois au Witbos Golf Club, avec mon frère et ma sœur. Déjà, j’avais ce rêve de devenir joueur professionnel pour pouvoir jouer sur le PGA Tour. Je jouais bien chez les juniors, mais je n’étais pas non plus le plus grand talent. À 18 ans, je suis parti jouer pendant trois ans à l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign, aux États-Unis. J’ai obtenu de bons résultats et je suis passé professionnel. La Q-School en 2014, qui m’a permis de me qualifier pour le tour professionnel l’année suivante, reste l’un des moments de ma carrière dont je suis le plus fier. J’étais malade et je devais encore jouer six trous, mais je n’ai rien lâché. Je me demande parfois où je serais aujourd’hui si j’avais abandonné...
Nicolas Colsaerts a longtemps été le seul joueur de golf belge sur le circuit professionnel. Son parcours a-t-il été une source d’inspiration?
Oui, je ne le connaissais pas bien du tout avant de rejoindre le circuit professionnel et il m’a vraiment pris sous son aile. Comment gérer les nombreux voyages, comment jouer sur tel ou tel parcours… ? Il a été génial avec moi, il m’a tout expliqué. J’espère que je pourrai faire la même chose pour des jeunes joueurs belges qui arrivent sur le Tour. Après, nous sommes un petit pays et ce n’est pas tous les ans qu’on assiste à l’éclosion de golfeurs professionnels.
Un petit pays qui compte trois joueurs sur le DP World Tour… Le golf belge se porte plutôt bien ?
C’est clair, par rapport au petit nombre d’affiliés en Belgique, avoir trois gars sur le circuit européen, je pense qu’aucun autre pays ne fait mieux.
Quel est le meilleur souvenir de ta carrière ?
Ma victoire au Danemark en 2016, qui a assuré ma présence dans l’équipe européenne de Ryder Cup la même année. Darren Clarke était le capitaine de l’équipe européenne et j’avais joué les deux premiers tours du tournoi avec lui. Il y avait tellement de pression… Réussir à performer pour finalement remporter cet Open, c’était très cool.
La Ryder Cup, qui a lieu tous les deux ans, est aussi le troisième événement sportif le plus regardé à travers le monde !
J’ai déjà participé aux plus gros tournois, mais la Ryder Cup est unique. Comme le Masters, si tu as la chance d’y goûter, tu ne veux plus jamais la rater. J’ai manqué les deux dernières Ryder Cup, mais je suis bien décidé à faire mon retour lors des prochaines éditions.
En 2016, tu réalises une autre très belle performance en te classant quatrième aux Jeux olympiques à Rio. Il se situe où ce résultat dans ton palmarès ?
C’est ma plus grande déception. J’étais tellement frustré en me disant que j’allais devoir attendre quatre ans pour prendre ma revanche. Heureusement, j’ai encore des chances de gagner une médaille dans les deux ou trois prochaines éditions des Jeux.
Toi qui évolues dans un sport individuel, ça devait être particulier de vivre ces Jeux olympiques avec le Team Belgium ?
À Rio, nous avons vraiment profité de cette ambiance avec toute la délégation belge. Je connaissais plusieurs Red Lions, nous allions voir leurs matchs de hockey avec Nicolas Colsaerts, et certains d’entre eux sont venus nous suivre sur le parcours. Il y avait aussi le soutien du Team Belgium lorsqu’on rentrait au village olympique en fin de journée. C’est comme si tout le pays était derrière nous. À Tokyo par contre, à cause du Covid, nous étions isolés dans un hôtel à deux heures du village olympique.
Quel est ton premier souvenir olympique ?
Je regardais l’athlétisme à la télévision, mais aussi la natation avec Fred Deburghgraeve et Pieter Timmers. Malheureusement, le golf ne faisait pas encore partie du programme olympique.
Le Soudal Open aura lieu du 12 au 15 mai à Rinkven. Le retour d’un Open de Belgique au format classique sur le DP World Tour, qui plus est à côté de chez toi : on imagine que tu es très motivé à l’idée de jouer ce tournoi ?
En effet, j’ai trois semaines de préparation. Je vais jouer le parcours pour m’entraîner, même si je le connais déjà particulièrement bien. Je sais aussi que c’est très différent de jouer à la maison, il y a une pression supplémentaire, mais je suis impatient de jouer ici, devant ma famille et mes amis.
Pour conclure, si tu pouvais choisir un parcours et un partenaire pour jouer 18 trous ?
Je choisirais mon père comme partenaire et le parcours d’Augusta. C’est un rêve qui n’est pas impossible. Le plan, c’est de gagner le Masters pour devenir membre à Augusta.
Thomas Pieters won één van de vijf meest prestigieuze toernooien van de DP World Tour en behaalde hiermee de grootste overwinning uit zijn carrière in de openingsronde van het seizoen. We ontmoeten de golfer (30) uit Antwerpen met zes titels op zijn naam op de Rinkven International Golf Club in Schilde.
Dankzij deze overwinning op het Abu Dhabi Championship, kwam je bij de beste 50 van de wereld en kon je in april jongstleden deelnemen aan de Masters.
Na drie jaar niet meer in de top 50 te hebben gestaan was ik erg blij om terug te zijn en om mijn derde Masters te kunnen spelen.
De Augusta Masters, waar je sinds 2018 niet meer aan had deelgenomen...
Iedereen vond het een heel bijzondere wedstrijd. Als je het geluk hebt gehad er één keer bij te zijn, wil je er elk jaar bij zijn.
Op de Masters in 2017 zette je een van de beste prestaties uit je carrière neer door vierde te worden, in je eerste deelname!
Ik was twee slagen verwijderd van de leider met nog vier holes te spelen. Ik had een kleine kans om te winnen en ik gaf alles tot de 72e hole. Ik kan alleen maar positief zijn over deze Masters.
Je bent nu de nummer één golfer in België, hoe zou je je golfcarrière in het kort beschrijven?
Toen ik vijf was, namen mijn ouders ons voor het eerst mee naar de Golfclub Witbos. Ik speelde goed bij de junioren en toen ik 18 was, speelde ik drie jaar bij de Universiteit van Illinois (USA). Dankzij de Q-School in 2014 kon ik me het jaar daarop kwalificeren voor de profronde, een van mijn meest trotse momenten. Ziek met nog zes holes te spelen, maar ik gaf niet op. Ik vraag me soms af waar ik nu zou zijn als ik had opgegeven...
Nicolas Colsaerts was lange tijd de enige Belgische golfspeler in het profcircuit. Heeft zijn carrière je geïnspireerd?
Ja, ik leerde hem pas goed kennen in het professionele circuit en hij nam me echt onder zijn hoede, legde me alles uit. Ik wil hetzelfde doen voor jonge Belgische spelers die naar de Tour komen. Een klein land als België heeft niet elk jaar nieuwe professionele golftalenten.
Een klein land met drie spelers op de DP World Tour... Het gaat best goed met de Belgische golfsport?
Dat mag duidelijk zijn ja, zeker gezien het kleine aantal leden in België. Ik denk niet dat een ander land het beter doet.
Wat is de mooiste herinnering van je carrière?
Mijn overwinning in Denemarken (2016) die mijn plaats in het Europese Ryder Cup-team (2016) veiligstelde. De eerste twee ronden van het toernooi speelde ik met Darren Clarke (captain Europese team) en de druk was groot. Deze Open te winnen was erg gaaf.
De Ryder Cup is ook het op twee na meest bekeken sportevenement ter wereld!
De Ryder Cup is uniek, daar spelen wil je niet missen. De laatste twee Ryder Cups heb ik gemist, maar bij de volgende maak ik een comeback!
In 2016 werd je vierde op de Olympische Spelen in Rio. Waar staat dit resultaat op jouw palmares?
Mijn grootste teleurstelling! Ik dacht dat ik vier jaar moest wachten om revanche te nemen. Gelukkig kan ik nog een medaille winnen bij de volgende twee of drie Spelen.
Als individuele sporter moet het bijzonder geweest zijn om deze Olympische Spelen met het Team Belgium mee te maken?
In Rio was de sfeer met de hele Belgische delegatie geweldig. Het Team Belgium steunde ons ook als we aan het eind van de dag terugkeerden naar het Olympisch dorp. In Tokio daarentegen zaten we, vanwege Covid, afgezonderd in een hotel op twee uur van het Olympisch dorp.
Wat is je eerste Olympische herinnering?
Atletiek en zwemmen kijken op televisie. Golf was toen helaas nog geen Olympisch onderdeel.
Het Soudal Open vindt plaats van 12 tot 15 mei in Rinkven. De terugkeer van een klassieke Belgian Open op de DP World Tour, dicht bij huis: je zult wel zeer gemotiveerd zijn om dit toernooi te spelen?
Ja! Ik heb drie weken voorbereiding. Ik ga op de baan spelen om te trainen, ook al ken ik hem al bijzonder goed. Het is heel anders om thuis te spelen, er is extra druk, maar ik kijk ernaar uit om hier te spelen voor mijn familie en vrienden.
Tot slot, als je een golfbaan en een partner mocht kiezen om 18 holes te spelen?
Mijn vader en de golfbaan van Augusta. Het is geen onmogelijke droom: de Masters winnen en lid worden van Augusta.
Thomas Pieters
www.thomaspieters.com