PREMIÈRE VENDANGE au CHÂTEAU DE BOUSVAL

La viticulture est entrée en transhumance pour notre plus grand bonheur à nous, gens du Nord. C’est le climat qui veut ça. Si l’avenir est aux nouveaux vignobles venus de Belgique, il faudra compter avec le vin de Bousval. 

Au Château de Bousval, en terre wallonne, c’est une aventure naissante. Michel Verhaeghe de Naeyer n’a pas le profil classique du vigneron élevé au jus de raisin. Jusqu’il y a peu, il n’avait du milieu viticole que le regard extérieur d’un amateur passionné de nature. Il rêvait de donner une chance à sa terre qui ne produisait plus. Il lui a offert une très jolie vigne de 5 hectares. 

« NOUS APPRENONS NOTRE MÉTIER »

La troisième feuille a sonné l’heure de la première vendange. Il y avait beaucoup d’émotion à l’arrivée de la petite quantité de chardonnay devant le pressoir. Pas de pinot gris ni de pinot noir cette année. Une toute petite récolte comme une grande leçon d’humilité. Une nature avec ses lois, envers laquelle Michel Verhaeghe est reconnaissant. 

Ce jour-là, ils avaient tous le regard lucide sur l’énormité de la tâche, Germano Prior en premier, lui chef de culture au service journalier de l’expression du domaine, et son ouvrier-vigneron Sébastien Spruyt, forcément déçus l’un et l’autre par le peu de raisins mais tellement heureux de voir couler du pressoir ce précieux premier jus. À leurs côtés, l’oeil et le goût avisés de Pascal Marchand, vignificateur et oenologue-consultant, donnaient toute la mesure de la patience et de la persévérance imposées par la vigne. Son fils l’accompagnait avec le geste sûr de ceux qui sont nés dans une famille de viticulteurs. C’est Guillaume Peyvel, responsable de la fourniture du matériel de cave, qui a foulé le premier le raisin. Michel Verhaeghe avait réuni ses parents et de proches voisins venus récolter dans les rangs de vigne, tous très émus et fiers de participer à « La Première ». Nous aussi.

We couldn’t be more thrilled that winemaking has become a seasonal activity here in the north. It’s all down to the climate. If the new Belgian vineyards are the future, then the wine from Château de Bousval is sure to be a contender. 

The Château de Bousval in Wallonia is embarking on a new adventure. Michel Verhaeghe de Naeyer may not have the traditional profile of a winemaker brought up on grape juice. Until recently, his only link to the world of winemaking was that of a passionate nature lover, looking in. He dreamed of giving his land, which was no longer producing crops, a second chance. He bought himself a beautiful vineyard, covering 5 hectares. 

“WE’RE LEARNING OUR TRADE”

After three years, it was time for the first harvest. There was plenty of excitement on seeing the small amount of chardonnay in front of the wine press. There wasn’t any pinot gris or pinot noir this year. The vineyard had just a very small harvest - a great lesson in humility. After all, nature has its own laws - something which Michel Verhaeghe appreciates. 

Everyone was realistic on that day as to the enormity of the task, particularly Germano Prior, vineyard manager at the estate, and vineyard worker Sébastien Spruyt; both were obviously disappointed by the lack of grapes but incredibly pleased to see the precious first juice flowing from the wine press. Winemaker and oenologist consultant Pascal Marchand stood alongside them - putting his expert eyes and palate to use in the spirit of patient perseverance as dictated by the vineyard itself. He was accompanied by his son whose steady hands demonstrated that he was born into a family of winemakers. Guillaume Peyvel, in charge of providing equipment for the wine cellar, was the first to crush the grapes. Michel Verhaeghe invited his relatives and neighbours to gather together among the rows of vines; everyone was very excited and proud to participate in the first harvest. So were we.

FOODTanguy Van Vlasselaer