Les Magritte du cinéma ont fêté leurs 10 ans !

Writer // Aline Gustot - Photography // Tom Volf - E. Laurent - Frederic Sierakowski

Ce samedi 1er février a vu la célébration de la 10e édition des Magritte du Cinéma. L’occasion rêvée de dresser le portrait de cette belle cérémonie destinée à faire la part belle au cinéma belge.

C’est en 2011 que les Magritte du Cinéma voient le jour, sous l’impulsion de l’Académie André Delvaux, fondée dans le but de promouvoir la richesse et la diversité du cinéma belge francophone auprès du public et de contribuer à son rayonnement à l’échelle nationale et internationale. Baptisée du nom d’un des plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma belge, cette ASBL compte plus de 850 membres rassemblant les professionnels de la branche. Ce sont eux qui, chaque année, élisent les lauréats des 21 catégories, complétées d’un Magritte d’Honneur attribué à une personnalité du cinéma belge ou étranger pour saluer l’ensemble de sa carrière. 

Une affiche « street art »

Pour illustrer cette 10e cérémonie, l’Académie Delvaux a choisi de faire appel à l’artiste belge Spencer pour la réalisation de l’affiche officielle. Spencer fait partie de ces nouveaux acteurs de la rue qui utilisent l’art du pochoir comme forme d’expression urbaine. « Pour l’affiche des Magritte du cinéma, je me suis inspiré de la métaphore de l’œil et de la caméra. Ma volonté était de représenter le regard dans le cinéma, celui de la caméra, du réalisateur, des acteurs, des cinéphiles et des spectateurs. Dans ce regard, j’ai fixé l’élément référence de la Cérémonie : le trophée des Magritte du Cinéma. » Le résultat final a été peint à la bombe au pochoir sur un mur.

And the winners are…

Autre affiche, et objet de toutes les convoitises : celle des lauréats ! Si 2019 avait vu notamment la consécration du film « Nos Batailles » de Guillaume Senez mettant en scène Romain Duris (meilleur film, meilleure réalisation, meilleur second rôle féminin pour Lena Girard Voss et meilleur montage), mais aussi du film flamand « Girl » (meilleur film flamand, meilleur scénario original, meilleur acteur pour le jeune Victor Polster et meilleur second rôle masculin pour Arieh Worthalter), cette édition 2020 arbore un casting tout aussi prestigieux. Citons ainsi notamment, au titre de meilleur film, « Nuestras Madres » de César Díaz (Caméra d’Or à Cannes) et « Le jeune Ahmed » des frères Dardenne (Prix de la mise en scène à Cannes). Le Magritte du meilleur rôle féminin sera disputé par Veerle Baetens, 

Anne Coesens, Lubna Azabal et Cécile de France, tandis qu’en lice pour le Magritte de meilleur acteur figurent entre autres Bouli Lanners dans « C’est ça l’amour » et Benoit Poelvoorde dans « Le grand bain ». 

Un Magritte d’honneur doré pour une actrice en or

Parallèlement aux 21 Magritte décernés au plus méritant de chaque catégorie, l’Académie Delvaux remet chaque année un Magritte d’honneur à une personnalité du cinéma, belge ou étranger, à qui elle souhaite rendre hommage pour son apport précieux à l’histoire du cinéma. Le 10e Magritte d’honneur, représenté exceptionnellement par un trophée doré, est revenu à l’incomparable Monica Bellucci. Avec son accent ondulant, son regard profond et sa beauté latine, Monica Bellucci fait partie de ces actrices que l’on n’oublie pas. Mais elle a bien plus à son actif que son physique renversant : après des débuts dans le mannequinat, la plus francophone des actrices italiennes n’a jamais perdu de vue son véritable rêve, le cinéma. Révélée en 1995 en France dans « L’Appartement » de Gilles Mimouni, elle a ensuite enchainé les rôles les plus divers et les univers les plus hétéroclites. Actrice adulée mais inclassable, elle navigue entre films d’auteur et blockbuster. Curieuse et avide d’enrichir toujours plus son répertoire, elle continue d’irradier les écrans, le grand comme le petit, et montera même sur les planches fin 2019 pour interpréter des morceaux choisis de la correspondance de Maria Callas.

Kody, King of Comedy

Restait à présenter tout ce beau monde avec style. Pour animer cette soirée festive, il fallait une personnalité forte pour succéder aux Anne-Pascale Clairembourg, Fabrizio Rongione et autres Alex Vizorek. Il a alors paru comme une évidence de pas¬ser le témoin à Kody, humoriste, comédien et chroniqueur radio, pilier de l’aventure du Grand Cactus depuis 2015, habitué des planches avec ses spectacles (pièces de théâtre et stand-up) et membre de la troupe du Kings Of Comedy Club et de l’Agence tous rires. Rayonnant sur scène, il s’est aussi fait remarquer au cinéma, no¬tamment dans « Le tout nouveau testament » de Jaco Van Dormael et dans « Comment j’ai rencontré mon père » avec François-Xavier Demaison. Il brille également dans l’excel¬lente websérie « Lost in Traplanta », primée à La Rochelle et à Berlin.

« Vox populi, vox dei » : c’est sur ces mots que l’artiste a accepté avec fierté de reprendre le flambeau à Alex Vizorek. Pour apposer sa patte à la Cérémonie des Magritte du Cinéma, il veut jouer la carte de l’ « entertainer » à l’américaine, revisitée à sa façon, car un anniversaire, ça se fête en grande pompe !

Cette année encore, l’Académie André Delvaux et sa cérémonie des Magritte du Cinéma auront mis le meilleur de notre 7e art sous le feu des projecteurs. Rendez-vous l’année prochaine pour la 11e édition de cet évènement incontournable de la scène culturelle belge !

Les Magritte du cinema
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