the big talent factory

Pollen a eu la chance d’assister aux jurys de fin d’année du CAD - College of Art & Design. Cette école privée internationale, située à Uccle, propose depuis 1961 un enseignement qualitatif unique en Europe inspiré du système anglo-saxon. Deux cursus y sont proposés : Architecture d’intérieur et design d’une part, Communication - UX/UI & motion design d’autre part. S’ajoute à ces 2 sections, une spécialisation d’un an en images 3D.

La journée a commencé à 9h avec l’installation des 12 jurés face à un grand écran, devant lequel les élèves des différentes années vont tour à tour présenter leur projet et leur prototype. L’ambiance est détendue et conviviale. Ici, l’anglais est de mise ! Chaque juré est issu du monde professionnel de l’architecture, du design et des laboratoires de fabrication (FABLAB). C’est une journée importante pour le directeur de l’établissement, Éric Maquet. Architecte et sculpteur, celui-ci tient à la qualité des travaux présentés, tant ils justifient la bonne réputation de l’école. 

Dans les couloirs, le stress est à son comble ! Les étudiants attendent pour présenter leur projet de design, résultat de 8 semaines de travail, aidés de leurs professeurs Jean-François D’Or designer à Loudordesign Studio, et David Richiuso, designer au Defact Studio à Luxembourg. La consigne de l’exercice est d’apparence simple : « Climb 2 meters – Junction of two materials » (monter à 2m avec un objet composé de 2 matériaux), mais représente un défi de taille pour ces étudiants de 2e année ! Pendant près d’une heure, nous voyons défiler des étudiants affichant une confiance en eux surprenante et une fierté à défendre leurs prototypes, tous ultra inventifs ! Les explications sont concises (5 minutes par personne) et avisées ! Les jurés, curieux de toucher les objets, posent des questions et émettent des remarques constructives. Le moment s’apparente plus à un échange d’idées autour de problématiques techniques, esthétiques et utilitaires, qu’à un examen. 

Après ce jury, en suivant le même principe, les étudiants de 4e année présentent leur prototype d’une chaise longue pour intérieur.

Le professeur n’est autre qu’Alain Berteau, designer belge renommé.

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On est impressionné par la qualité de la présentation sur grand écran : c’est épuré, esthétique, simple et efficace. Les élèves ont conçu leur présentation comme s’ils s’adressaient à de potentiels investisseurs. Chaque objet a un nom, un logo et des photos pros réalisées dans le studio photo du CAD pour les valoriser au mieux. Au CAD, on comprend très vite que la pédagogie diffère à bien des égards de celle des écoles d’art classiques. Ici, l’enseignement mise sur le développement de la créativité des étudiants tout en leur insufflant la rigueur. C’est l’ensemble du process créatif qui est à terme maîtrisé. Depuis l’imagination de concepts innovants jusqu’à la gestion des contingences techniques, pratiques et financières, en passant par la promotion du produit fini auprès de l’acheteur. 

Éric Maquet, directeur de l’école : « Cela est entre autres rendu possible grâce à une équipe de 60 professeurs, tous acteurs dans le monde du design, de l’architecture d’intérieur et de la communication. Tous ces grands professionnels sont évidemment conscients des enjeux qui attendent les étudiants dans leur future carrière. » 

Lors de ce jury, nous remarquons aussi que les relations directeur-professeurs-étudiants obéissent davantage à une hiérarchie horizontale qu’à une distinction rigide entre maître et élève. La pédagogie anglo-saxonne a cet avantage de valoriser l’étudiant et d’en dégager le meilleur dans un objectif commun : la réussite. Au CAD, 98 % des diplômés trouvent un job en moins de 4 mois !  « Notre but est de créer des responsables et des patrons de bureaux d’étude et d’agences de communication. Si vous êtes rigoureux et créatif, vous êtes le roi du monde ! », plaisante Éric Maquet, toujours là pour encourager l’étudiant avant qu’il ne prenne la parole.

Le dynamisme de l’école se ressent aussi par sa proximité avec l’actualité culturelle. Dans les couloirs, rien de morose, mais bien des œuvres contemporaines acquises par l’école. Un point d’honneur est également porté à la mobilité des étudiants. Grâce à des partenariats avec près de 20 autres écoles et entreprises dans le monde, les élèves effectuent chaque année des workshops et des stages à l’étranger (Brésil, Inde, États-Unis, Europe). « À travers de nombreuses mises en situation et de réelles collaborations (foires d’art, enseignes de vêtements, publicité, marques en tout genre), les étudiants apprennent l’exigence du monde professionnel et cumulent les expériences afin de définir leur clientèle de prédilection. Ils sont aussi formés aux UX, à la vidéo, la photographie, le graphisme, etc. »

Les étudiants créent et présentent un prototype par trimestre, ce qui est unique pour une école d’art. L’encadrement et le suivi apportés par les professeurs aux étudiants au cours de l’année sont aussi la grande qualité du CAD. 

« On part du postulat que les étudiants sont des personnes intelligentes qui vont réussir. L’école est familiale et soutenante, elle tente, à travers son cursus, d’extraire le meilleur et l’individualité de chacun. »

CAD - Bruxelles 
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