Follow Mountains
Writer // Boris Rodesch - Photography // Michel Verpoorten
Producteur, booker et agent d’artistes, mais aussi fondateur et organisateur du Fly Away Festival (le premier festival belge en formule « all inclusive »), Arnaud De Koninck décline désormais le concept en version hivernale. The Refuge by Fly Away s’invite dans les Alpes du Sud en Italie, du 18 au 22 décembre 2019.
Parmi le line-up, on retrouve notamment Daan, Grandgeorge ou encore The Magician. Rencontre avec celui qui a explosé mondialement en 2011 grâce à son remix de « I Follow Rivers » de Lykke Li, méga tube de 100 millions de vues sur Youtube.
Jouer dans un festival qui mélange les styles musicaux, c’est aussi pour vous une agréable façon de rencontrer un autre public ?
Mélanger les styles musicaux ? Avant de produire ma musique, j’ai commencé par le DJ-ing. Je mixais alors de la disco avec de la techno, mais aussi avec du funk ou du hip-hop. Quand 2 Many DJ’s ont sorti leurs sons avec des mashups, ça a été pour moi une révélation, mais en même temps, je m’y retrouvais puisque je mixais déjà différents genres musicaux. En ce qui concerne le public, je n’aime pas l’idée de devoir m’adapter, je garde mon style en jouant les morceaux que j’aime.
Si vous deviez définir votre musique ?
Je préfère parler de sentiments que de styles musicaux. Que ce soit dans la musique que je produis ou celle que je joue, il y a une certaine nostalgie qui domine, un sentiment de tristesse, mais toujours empreint d’espoir. De mon côté, j’y vois surtout un côté décalé qui me plaît. Cela vient du fait que j’adore mixer des accords mineurs et des accords majeurs. C’est sans doute mes origines italiennes qui ressortent (rires). Culturellement parlant en Italie, à la télévision, au cinéma ou en musique, il y a souvent un côté too much que l’on retrouve parfois dans mes sons.
Avez-vous toujours pensé devenir DJ ou produire de la musique ?
J’ai très vite voulu devenir DJ, mais plus pour le côté technique que pour faire danser les gens. J’ai commencé vers 12 ans à faire des mix tapes. Je faisais du scratch en mode hip-hop ou je calais des disques ensemble. Ces mix étaient un travail d’orfèvre avec très peu de moyens. À l’époque (j’ai déjà 43 ans…), j’utilisais un double deck cassette pour enregistrer les émissions en direct des clubs ou les nouveaux morceaux qui passaient à la radio. Je mixais des heures et des heures dans ma chambre, mes parents n’en pouvaient plus
Comment se porte la nuit bruxelloise ?
Je suis toujours un peu gêné de répondre à cette question car pour être honnête, excepté en festival, je n’ai plus joué en Belgique depuis de nombreuses années. Il y a toujours les soirées Catclub qui sont très qualitatives, mais quand je suis à Bruxelles, je préfère en profiter pour aller au restaurant et boire un verre avec amis.
Ce que vous préférez dans votre métier ?
J’adore voyager ! J’ai la chance d’être booké dans le monde entier et de rencontrer toutes ces cultures si différentes… C’est une vraie richesse.
Votre rencontre avec Lykke Li ?
C’est son label qui m’a contacté en 2010 car ils voulaient un remix pour le premier morceau de son second album, « I Follow Rivers ». J’avais adoré son premier album et j’ai tout de suite accepté. Lykke Li avait d’abord refusé mon remix car il ne collait pas trop à son univers plus dark, mais j’ai ensuite reçu un coup de fil de son label en juin 2011 qui voulait le sortir dans certains pays. Huit années sont passées et c’est devenu un classique.
Pour conclure, quelle est votre actualité ?
Je viens de rompre mon contrat avec une maison de disque. Je voulais revenir à des choses plus proches de mon univers tout en gardant le contrôle. C’était important pour maintenir une certaine créativité. Cette liberté m’a récemment permis de passer deux semaines dans les studios ICP à Bruxelles, où j’ai produit quinze nouveaux morceaux. Cela ne m’était jamais arrivé en huit ans de carrière. Parmi les quinze morceaux, quatre sont sortis du lot et deux d’entre eux vont bientôt sortir sous mon label, Potion. En 2014, j’étais en fin de contrat et j’ai choisi de créer ce label indépendant pour sortir mon nouveau single, « Sunlight ». Depuis, Potion soutient plusieurs artistes belges et internationaux et dorénavant, tous mes nouveaux morceaux sortiront via cette structure.
Het Fly Away Festival, het eerste Belgische festival met een ‘all inclusive’ formule, is nu ook toe aan een wintereditie. The Refuge by Fly Away trekt van 19 tot 22 december 2019 naar de zuidelijke Alpen in Italië. De line-up bestaat onder andere uit Daan, Grandgeorge en The Magician, die in 2011 wereldberoemd werd dankzij zijn remix van ‘I Follow Rivers’ van Lykke Li. Het Fly Away festival wordt gekenmerkt door een mix van muziekstijlen. Iets wat ook altijd typisch is geweest voor nu 43-jarige The Magician, al sinds hij zijn eerste stappen zette als dj. Hij mixte toen disco met techno, maar ook met funk of hip-hop. Recent verbrak hij zijn contract met een platenmaatschappij om zich weer meer toe te leggen op dingen die dichter aansluiten bij zijn universum. Zo kan hij zijn creativiteit beter de vrije loop laten. Dankzij die vrijheid kon hij onlangs twee weken doorbrengen in de ICP-studio’s in Brussel, waar hij vijftien nieuwe nummers maakte. Dat was hem in zijn carrière van acht jaar nog nooit overkomen. Vier van de vijftien nummers sprongen eruit, en twee daarvan worden binnenkort uitgebracht onder zijn eigen label, Potion. Toen hij in 2014 einde contract was, richtte hij dit onafhankelijke label op om zijn nieuwe single ‘Sunlight’ uit te brengen. Sindsdien ondersteunt Potion verschillende Belgische en internationale artiesten, en vanaf nu zullen alle nieuwe nummers van The Magician ook uitgebracht worden via deze structuur.
The Refuge by Fly Away - Du 18 au 22 décembre 2019
https://www.therefuge.be
Instagram @therefuge.be - Facebook : Refuge by Fly Away
The Magician
Instagram @themagicianclub / @potionrecords