CINEMATIC APPEAL
Laurent Durieux, graphiste et illustrateur bruxellois, réinvente l’affiche de cinéma des classiques américains. Cet amoureux du graphisme et de la communication visuelle reconstruit complètement l’imaginaire de grands films pour leur insuffler un nouvel angle de vue inattendu et mystérieux.
Il s’inspire de l’esthétique des affiches des années 50 avec des influences rétro futuristes. Son univers se nourrit des magazines US des années 50, et du travail de Jean Giraud alias Mœbius et de son ami François Schuiten.
Laurent Durieux, à propos de ses images retro-futur : « Je veux parler de notre présent via le rétro futur, tout ce positivisme que l’on avait à l’époque est une belle manière de parler d’aujourd’hui. »
Laurent Durieux c’est un peu une « success story » aux USA et pourtant rares sont ceux qui le connaissent en Belgique.
L’affiche revisitée de Jaws de Steven Spielberg lui a valu une belle reconnaissance aux Etats-Unis. Félicité par Spielberg et contacté par la suite par Francis Ford Coppola, l’artiste se voit décoller outre-Atlantique grâce à une des galeries avec laquelle il collabore : Mondo à Austin, Texas.
« Les Américains comprennent vraiment le travail des graphistes, ils sont dans l’image, c’est leur culture. Mes affiches tirées à 300 exemplaires sont vendues sur le net en quelques minutes là-bas. »
Hors des clichés que le film a pu véhiculer, ces images, presque subliminales, explorent de nouvelles pistes inhérentes à notre expérience de spectateur. Le Cinéma est émotions et souvenirs, il rappelle d’autres éléments au-delà de la simple histoire.
« Ce qui est fascinant avec le Cinéma, c’est qu’il est universel, des individus de différentes cultures peuvent apprécier mon travail.»
Comment crée-t-il ses images ? Tout commence comme au cinéma par un travail de casting. « Je fais un travail de mise en scène, un casting pour tous les objets, vêtements, couleurs. Quel objet choisir pour pousser mon propos. Chaque détail a son importance. »
S’en suit alors un travail patient à la palette graphique pour reproduire - trait par trait - les volumes, lumières et rendus de matières.
« Tout ce qui est organique (arbres, vêtements, rochers) est fait à la main. L’architecture se crée grâce à des trames mécaniques, sorte de gravures 2.0 réalisées à l’ordinateur. »
Le travail de Laurent Durieux ne s’adresse pas seulement aux collectionneurs. Le volume, le trait et la composition le rendent magique et universel.
The Brussels-born graphic designer and illustrator, Laurent Durieux reinvents the cinema poster of American classics by completely reconstructing the imaginary world of great films to give them a new, unexpected and mysterious aspect.
He is inspired by the aesthetics of 1950s posters with retro-futurist influences and his universe is nourished by American magazines of the 1950s, and work by Jean Giraud and his friend François Schuiten.
Laurent Durieux is a bit of a success story in America yet his name is quite unfamiliar here in Belgium. The new poster for Steven Spielberg’s film Jaws earned him recognition in the United States. Congratulated by Spielberg and then contacted by Francis Ford Coppola, the artist flew across the Atlantic thanks to the Mondo gallery in Austin, Texas.
Cinema is about emotions and memories; it brings to mind other elements above and beyond the simple story. Laurent Durieux’s magical universe is not just for collectors!
www.laurentdurieux.com
www.retropolis.bigcartel.com